Sur ce thème, le mieux est sûrement de commencer par donner la parole à Richard Stallman, fondateur de la Free Software Foundation, à l'initiative du mouvement du logiciel libre.
Merci Mr Stallman...
Venons en maintenant au sujet de ce billet : quel est le lien entre Sésamath, le logiciel libre et les licences libres.
Tout a commencé par une histoire de format. A l'époque de Mathadoc, nous avons été interpellés par Framasoft sur le sujet, puis sensibilisés par Thierry Stoer (sans oublier les conseils de Jean-Pierre Archambault). Un argument principal de cette problématique est le suivant : en favorisant les échanges entre collègues dans un format fermé dont les spécifications ne sont connues que par une seule société privée, ne rendions nous pas nos utilisateurs dépendants de cette société ?
Nous avons donc choisi, pour nos documents, un format ouvert : le format OpenDocument.
Au delà de cette problématique, nous avons pu nous rendre compte que nous étions, en quelque sorte, des M. Jourdain du libre. Notre esprit d'échange et de partage est le même que celui qui anime les communautés du libre. Nous avons également compris que nous ne pouvions pas faire l'économie de la réflexion sur le statut des ressources que nous partageons.
Le code de la propriété intellectuelle impose de demander l'autorisation à l'auteur dès lors que l'on veut modifier et diffuser une ressource. Si l'auteur choisit d'autoriser chacun d'entre nous à le faire, il doit le stipuler en accompagnant la ressource d'une licence adéquate... Mais Michèle Drechsler explique cela bien mieux que moi à propos des licences Creatives Commons.
Pour bien mesurer l'intérêt de cette démarche de mise sous licence libre des documents pédagogiques, il n'est pas inutile d'avoir vécu l'expérience de créer une ressource et d'avoir eu la chance de voir se poser sur elle un réel regard critique, pour voir naître une deuxième version, puis une troisième, avec un saut de qualité à chaque étape (ce saut étant plus important au début de la procédure qu'à la fin, je vous l'accorde). Quelle meilleure façon de favoriser les échanges entre enseignants que de le faire autour de la matière première de leur métier : les ressources pédagogiques.
Je terminerai en rendant la parole à Richard Stallman :
Ce serait peut-être l'une des plus grandes opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait que du code.