Catégorie: "Enseignement des mathématiques"

12.10.09

J'ai eu personnellement grand plaisir à regarder ce petit film réalisé par Xavier Caruso et Jos Leys : à la limite entre la physique et les mathématiques : une bien belle réalisation.
C'est l'occasion pour nous aussi de donner la parole aux auteurs.

La réfraction de la lumière est un phénomène qui est enseigné dans le cours de physique de 1ère. Moins connu des élèves peut-être est le fait que cette loi permet d'expliquer certains phénomènes que l'on observe tous les jours.
Le film (téléchargeable gratuitement ici et là) que nous venons de réaliser détaille trois situations où la réfraction de la lumière dans l'eau) joue un rôle important. Il s'agit en fait de trois effets d'optique plutôt classiques, à savoir :
- un poisson (ou un scanphandrier LEGO en l'occurrence) à l'intérieur d'un aquarium est vu plus gros qu'il n'est réellement ;
- une paille plongée dans un verre plein d'eau a l'air de se briser ;
- la ligne de fond d'une piscine n'a pas toujours l'air d'avoir la même inclinaison selon l'endroit d'où on la regarde.

Il n'est pas nécessaire de connaître la loi de la réfraction de la lumière (loi de Snell-Descartes) pour comprendre le film : celle-ci est entièrement réexpliquée dans le cas particulier de l'eau qui nous intéresse ici.

Bien que traitant plutôt de physique, le film (dont l'un des auteurs est mathématicien) est certainement susceptible d'intéresser les professeurs de mathématiques. La trigonométrie notamment, ainsi que la notion de fonction, jouent un rôle important dans le film.

Une notice accompagne le film. Elle reprend les scènes une par une avec pour objectif de :
- reprendre les explications trop approximatives du commentaire ou celles qui peuvent laisser une idée fausse ;
- souligner certains subtilités qui peuvent faire l'objet d'une réflexion (et donc d'une discussion) supplémentaire ;
- proposer des références pour approfondir le sujet, ou des questions annexes.
Nous pensons que cette notice peut être particulièrement utile au professeur qui souhaiterait travailler sur le film avec sa classe.
Le film a été réalisé en images de synthèse grâce au logiciel libre POVRay. Le film est sous licence Creative Commons : cela signifie que vous pouvez l'utiliser et le distribuer librement (et gratuitement) à condition de
- ne pas oublier de toujours mentionner le nom des auteurs (ils apparaissent sur la première image du film) ;
- ne pas utiliser ce film à des fins commerciales ;
- ne pas modifier ce film.
Vous pouvez néanmoins transgresser l'une de ces règles à condition d'en faire le demande explicite auprès de l'un des auteurs et d'obtenir son accord, évidemment.
Xavier Caruso et Jos Leys

08.10.09

Nous avons déjà eu l'occasion de présenter globalement les compléments numériques des manuels Sésamath, notamment grâce à de petites videos : bien plus qu'un simple pdf visionnable en ligne, ces compléments, rangés dans une base de données, sont facilement modulables, indexables... ce qui rend leur exploitation possible dans d'autres projets de Sésamath : Kidimath ou Labomep par exemple.

L'objectif de ce billet est de regarder beaucoup plus en détail la diversité de ces compléments. Pour cela, nous allons faire l'inventaire des compléments du chapitre 6G1 « Cercles, distances ».
Le diaporama complet de ce chapitre est disponible en ligne, de même que la page des compléments.

Dès l'activité1, une aide Mathenpoche est proposée en complément.

Cette aide permet d'illustrer, de façon animée, la notion d'appartenance.

L'exercice Mathenpoche associé est également disponible, comme pour plusieurs exercices dans ce chapitre. Ainsi, l'intéractivité de Mathenpoche peut venir renforcer le travail réalisé dans « l'exercice papier ».

Pour l'activité2 , la figure Tracenpoche est activable en un seul clic, permettant de visualiser les points équidistants d'un point donné.

Pour l'activité3 , c'est le pdf de la carte qui est disponible

La méthode1 de ce chapitre est illustrée à l'aide du logiciel Instrumenpoche. Les étapes de la construction sont ainsi illustrées par un petit dessin animé.

C'est le cas aussi pour une vingtaine d'exercices de ce chapitre. Comme par exemple l'exercice 37 :

Avec l'animation suivante :

Parfois aussi, ce sont des ressources d'autres sites qui sont mis en lien, comme par exemple cette ressource du Matou Mateux pour l'exercice 1 : Un exercice de géométrie mentale sur le vocabulaire.

Evidemment, comme pour les autres chapitres, on retrouve le QCM intéractif et les exercices A toi de jouer, corrigés par animation.

Tous ces compléments peuvent aussi être facilement mis à jour, offrant ainsi un excellent terrain pour un travail collaboratif. Autrement dit, n'hésitez pas à soumettre vos idées de compléments nouveaux ou à nous envoyer ceux que vous auriez déjà créé ! Dans l'intérêt général...

sebastien.hache@sesamath.net

05.10.09

Le site Exo7 propose aux étudiants des fiches d’exercices de mathématiques avec indications et corrections de niveau Licence. Ces exercices sont regroupés en fiches thématiques et sont élaborées, corrigées et validées par des enseignants du supérieur. Par exemple, vous pouvez trouver ici une fiche sur les limites de suites et de fonctions. Il y a pour l'instant plus d'une soixantaine de fiches (au format PDF).

Le site Exo7 a aussi une partie à destination des enseignants. Celle-ci regroupe non seulement tous les exercices de la partie étudiant mais aussi bon nombre d'exercices éventuellement sans indication ni correction, plus de 2600 au total. Un outil de recherche par mots-clés est disponible et permet d'exporter le résultat en LaTeX, HTML ou PDF. En particulier, il est possible de générer à la volée une feuille de TD avec la feuille des corrections à part !

Enfin, les enseignants peuvent eux-mêmes contribuer, notamment pour modifier ou ajouter des exercices. Il leur suffit de contacter l'équipe responsable, constituée d'Arnaud Bodin, Muriel Boulakia et Nicolas Seguin.

01.10.09

Le site Kidimath permet de s'entraîner à faire des Mathématiques, de jouer avec Mathématiques, mais aussi de se préparer le mieux possible quand vient l'heure des devoirs surveillés...
La video ci-dessous illustre les possibilités offertes par Kidimath dans ce domaine :

Kidimath est libre d'accès, gratuit.
N'hésitez pas à en faire la publicité autour de vous.

Et surtout, bonne préparation avec Kidimath et bon DS !

sebastien.hache@sesamath.net

06.09.09

Tandis que le ministère de l'Education Nationale lance l'expérimentation "Manuel numérique et ENT", c'est l'occasion de présenter ici les manuels numériques Sésamath et plus particulièrement le manuel 6e, dernier né de la série.
On pourra se reporter à l'article que j'ai écrit dans les Dossiers de l'Ingénierie éducative ayant pour titre : "Nativement numériques. Les manuels Sésamath"
A lire aussi sur ce thème les billets de ce blog sur les narrations de recherches dans les manuels Sésamath ou encore le billet présentant l'aventure des manuels Sésamath.

Voici 3 petites vidéos montrant en quoi ces manuels Sésamath sont précisément des manuels numériques.
Commençons par une petite vidéo de 3 min 30 (avec commentaires sonores) qui nous présente les sources du manuel ainsi que les compléments numériques.
Pour faire les manipulations en même temps, le point de départ est le site du manuel Sésamath.

Cette deuxième vidéo (2min) présente le diaporama du manuel, ses liens avec les compléments et la question du téléchargement en local :

Enfin la troisième vidéo montre les compléments qui sont réservés aux enseignants : livres du maître, corrections... présents sur le site Sésaprof :

(video visible très prochainement !)

Nous vous présenterons dans les semaines à venir 2 autres videos, la première pour montrer les liens entre les manuels numériques et labomep d'une part et Kidimath d'autre part.

A noter : les compléments du manuel 6e sont actuellement en cours de finalisation.

sebastien.hache@sesamath.net

26.06.09

  09:58:40, Catégories: Enseignement des mathématiques

Deux mois, déjà, que je dois écrire la fameuse suite de ce premier article sur les enseignants et le droit d'auteur. Désolé de vous avoir fait attendre.
Je vous laisse relire le début...
C'est fait ?
Bien...
Continuons donc le propos. Je vous parlais de photocopieuse. Si vous êtes exilé depuis plusieurs décennies sur une île déserte et que vous revenez seulement aujourd'hui à la civilisation, vous pensez probablement que c'est le moyen le plus courant de diffuser un texte ou une image. Si ce n'est pas votre cas, vous avez probablement remarqué qu'il y a tout un aspect dont je n'ai pas parlé : celui de la diffusion par voie numérique.
Tranquillement, cette manière de soumettre des documents à la sagacité des élèves fait son chemin, essentiellement dans deux directions.

  • la vidéoprojection, qui prend une dimension particulière avec l'apparition progressive des tableaux blancs interactifs ;
  • la diffusion via les réseaux, en intranet ou par l'internet, notamment au moyen des espaces numériques de travail ou par l'utilisation de blogs de classe

Dans le cas de la projection en classe, où le public est contrôlé, le cadre est à peine différent de celui de la photocopieuse et on imagine aisément que le CFC peut gérer les droits des auteurs par contractualisation avec le Ministère de l'Education Nationale. Il en a bien été ainsi avec ces accords mais depuis le 1er janvier 2009, ils sont caduques et nous sommes à présent dans un certain flou.
Dans le cas de la diffusion via un réseau informatique, le contrôle du public qui a accès à la ressource est plus délicat. C'est d'ailleurs un des enjeux des Espaces Numériques de Travail (ENT). Grace à eux, un établissement peut par exemple acheter un manuel scolaire sous forme numérique et le mettre à disposition par l'internet à ses seuls élèves. par contre, il va de soi qu'un enseignant qui anime un blog de classe entièrement ouvert sur le web ne peut y diffuser une quelconque oeuvre protégée, car il la rendrait ainsi accessible à tous sans que l'auteur puisse garder le contrôle.
Bien dommage dans le sens où un tel blog peut être le lieu où on compile des ressources intéressantes, comme le fait Le Bateleur dans son blog.
Si on sort du cadre de la classe, pour ceux, comme les membres de Sésamath et les sympathisants, qui pensent que le web est une formidable opportunité d'échanges et de collaborations entre enseignants, le fait de ne pouvoir le faire autour de ressources pédagogiques est un frein qui peut être bien gênant. D'où la richesse de disposer de ressources sous licence libre.

08.06.09

Les manuels Sésamath, dont le petit dernier, du niveau 6e, vient de paraître, ont été construits et rédigés pour intégrer les TICE au cœur de l'enseignement.

Manuel Sésamath 6e

Pour autant, aucun des ses auteurs ne croit que les TICE soient la baguette magique de la pédagogie et doivent remplacer tous les aspects de l'enseignement comme certains voudraient le faire croire.
C'est pour cette raison que ces manuels ont aussi intégré de nombreuses autres pratiques fécondes. Une de ces pratiques est la narration de recherche.


Narration de recherche ? Quézaco ?

Pour faire vite, disons qu'il s'agit de proposer aux élèves un problème demandant le plus souvent une prise d'initiative et de leur demander de raconter tous les méandres de leurs recherches. Par exemple, on peut trouver dans le manuel Sésamath 6e le sujet suivant :

Narration 6G1

En persuadant les élèves de raconter leurs déboires pour arriver à ce résultats précis, il y a fort à parier que ceux-ci vont rencontrer frontalement les difficultés inhérentes à ces définitions indispensables.

Pour accompagner l'utilisation des narrations de recherche dans la classe, Sésamath a prévu plusieurs outils :

  • chaque manuel Sésamath (4e, 3e, 6e) possède dans les premières pages un texte de présentation, plutôt à destination des élèves et des parents car l'expérience montre qu'il n'est pas inutile de « matraquer » sur le changement de contrat que cette pratique suppose,
  • sur le site du manuel, un dossier spécial, plutôt destiné aux professeurs, donne des pistes d'utilisations, des interviews, des idées de barèmes, des liens...
  • enfin, sur Sésaprof, une section du forum dédiée attends vos remarques, questions, témoignages. C'est le lieu idéal pour poser des questions toutes simples mais qui peuvent être bloquantes comme :
    • comment faire passer le message ?
    • comment corriger, quel barème ?
    • ne vais-je pas mettre de bonnes notes alors que le devoir est creux mathématiquement ?
    • je n'ose pas, comment me lancer ?
    • je n'arrive pas à résoudre ce sujet, je ne vois pas ce que les élèves peuvent en tirer !

Comme les TICE, les Narrations de Recherche (NR de leur petit nom) ne sont pas la panacée pédagogique. Cependant, outre leur intérêt comme outil de remobilisation des élèves en échec, de situation d'émulation pour les élèves les plus rapides et de travail préparatoire à la démonstration et à la rédaction, qui sont traitées dans le dossier déjà cité, elles ont aussi quelques atouts que seul le professeur peut apprécier :

  • une correction toujours renouvelée, car le recopiage y est inutile et très facilement détectable,
  • des surprises agréables à chaque paquet de copies, car il y aura toujours un élève pour trouver une méthode originale à la quelle vous n'aurez pas pensé, même si cette solution se révèle parfois hasardeuse, ou des traits d'humour comme récemment cet élève qui dans le problème des amoureux décide de les nommer N et S (??) pour ... Nicolas et Ségolène (!),
  • de bonnes surprises encore quand des élèves même très faibles s'y investissent, prouvent leur capacité de progrès et prennent conscience de leur travail.

Avec de plus dans Sésaprof les livres du professeur qui se construisent petit à petit et qui peuvent accueillir solutions, analyses et témoignages, on peut vraiment dire que Sésamath se met en quatre pour vous faire découvrir et échanger autour de cette pratique !

liouba.leroux@sesamath.net

02.06.09

Voilà, Kidimath est désormais entièrement accessible pour les quatre niveaux du collège !

Sont disponibles : près de 2000 exercices intéractifs (Mathenpoche), l'équivalent de 4 manuels numériques au collège (les manuels Sésamath) avec leurs compléments, plusieurs centaines d'exercices corrigés par animation (les "A toi de jouer"), de nombreuses animations présentant les méthodes (aides Mathenpoche) mais aussi plus de 50 exemples de Devoirs Surveillés corrigés (pour certains par animation). Tout est accessible depuis un seul endroit (par chapitre), avec une liste de pré-requis ("je me souviens") pour faire le lien entre les notions.

Elèves, parents... ce site a été conçu pour vous, dans une perspective d'accompagnement à la scolarité.

Plusieurs jeux mathématiques sont également utilisables en ligne... en attendant très prochainement les ceintures de calcul mental, grâce au formidable travail réalisé par l'équipe de Calculatice !

Pour ceux qui veulent garder trace de leur parcours (partie scolaire ou jeux), il est possible de s'inscrire (inscription libre et gratuite).

Kidimath va continuer à s'enrichir et à s'améliorer dans les mois à venir.
Kidimath s'inscrit parfaitement dans la devise de Sésamath : "les mathématiques pour tous !"

sebastien.hache@sesamath.net

11.05.09

Nous en avions déjà parlé dans ce blog, le lancement du site Kidimath sera bien effectif le 30 Mai.
C'est un événement majeur dans la vie de Sésamath, fruit d'un long processus de maturation et de construction.
Dans Kidimath, on retrouve à la fois la convergence de nombreux projets (manuels, Mathenpoche, ebeps...) mais aussi l'illustration de la philosophie profonde de l'association : solidarité, intérêt général, service public.

Kidimath présentera 2 grandes parties pensées dans la complémentarité :
- D'abord une partie plus "scolaire", permettant aux élèves qui le souhaitent, mais aussi à leurs parents (et plus généralement toute personne qui veut refaire des Mathématiques au niveau collège), de réviser, s'entraîner, s'évaluer, comme l'illustre la vidéo ci-dessous :

Le niveau 3e est d'ores et déjà accessible en ligne pour ceux qui veulent tester. Très intéressant en particulier pour ceux qui préparent le brevet ou pour des élèves de seconde qui voudraient retravailler certaines notions.

- Ensuite des jeux mathématiques : jeux logiques, de calcul mental... avec par exemple la possibilité de passer ses "ceintures de Calcul mental", grâce aux situations développées par l'équipe de Calcul@tice dans le département du Nord (sous l'impulsion de l'IA 59). Espérons que cette partie "jeux" se développera encore dans les mois à venir. Tous ceux qui veulent y contribuer en apportant leurs idées ou leurs productions sont bien entendu les bienvenus.

Toutes les ressources de Kidimath seront accessibles, gratuitement, librement et sans identification.
Une identification sera toutefois proposée pour ceux qui voudraient enregistrer leur parcours et leur bilan dans Kidimath, mais aussi leurs résultats aux jeux proposés (par exemple pour passer ses ceintures de calcul mental).

Nous aurons évidemment l'occasion d'y revenir plus précisément encore dans ce blog.

sebastien.hache@sesamath.net

09.04.09

  10:35:00, Catégories: Enseignement des mathématiques

Êtes vous certain(e) de ne pas commettre un acte complètement irresponsable lorsque vous appuyez sur le bouton de la photocopieuse ? Oui ? Vraiment certain(e) ? Et bien vous êtes drôlement renseigné(e) alors...
Personnellement, ça fait un petit moment que je m'intéresse à ces questions de droit d'auteur et j'avoue avoir encore bien du mal à cerner quels sont mes droits et devoirs.
Tentons un petit tour d'horizon... Les propos qui suivent sont ma propre interprétation (en tant qu'inculte complet en matière de droit) de mes lectures et différentes documentations. Si je fais erreur à un endroit ou un autre, merci de m'en avertir.

Lorsque l'on distribue des documents photocopiés, on diffuse une ou des oeuvres de l'esprit. On doit donc se soumettre au Code de la Propriété Intellectuelle. Si on n'est pas l'auteur du document en question, il convient en premier lieu de respecter le droit moral et en particulier le droit de paternité qui oblige à citer l'auteur de l'oeuvre (s'il le souhaite !).
Mais le théorème de Pythagore n'appartient à personne ! Protestez-vous, indigné(e). Certes. Vous avez raison. La réponse se trouve sur cette page, ou Valérie Sedallian, avocat à la cour de Paris, nous donne de nombreuses informations intéressantes sur le droit d'auteur appliqué aux enseignants et à l'Internet :

Pour qu'une oeuvre de l'esprit soit protégée par le droit d'auteur, il faut qu'elle soit originale, c'est-à-dire qu'elle soit le reflet de la personnalité de l'auteur, d'une activité créatrice propre. Les simples idées ne sont pas protégées par le droit d'auteur, qui protège en revanche l'expression, la mise en forme des idées. Une simple matérialisation suffit. Par exemple, l'emballage du Pont-Neuf par Christo est une oeuvre protégée, mais cet artiste ne dispose pas d'un monopole sur l'idée d'emballer des monuments dans un tissu.

Ouf, me voilà rassuré. J'en déduis qu'un exercice de math doit finalement souvent être exempt de droit d'auteur. Je doute que dans une de mes plus splendides réalisations que vous trouverez ici, vous dénichiez une quelconque originalité. Je doute encore plus d'ailleurs que vous y voyiez le moindre reflet de ma personnalité. Si c'est le cas, dites-le moi... Votre psychanalyse m'intéresse.

Plus sérieusement, on ne peut cependant pas nier que la réalisation de pages entières d'exercices, d'activités et autres ressources en tout genre relève d'un réel travail d'auteur. Ceux qui ont participé aux manuels Sésamath sont bien placés pour le savoir. Mais si le travail d'auteur consiste à agencer ensemble des ressources qui, prises individuellement, font partie de la culture commune des enseignants, suis-je vraiment en infraction quand je fabrique une fiche d'exercices en prenant dans divers manuels ceux qui m'intéressent, et en les adaptant à ma propre progression ?
J'avoue n'avoir aucune certitude sur cette question. Je suis intéressé par votre point de vue.

Que faire s'il me parait qu'une oeuvre que je veux utiliser est soumise au droit d'auteur ? En théorie je suis censé demander à l'auteur ou au titulaire des droits patrimoniaux de l'oeuvre l'autorisation de la photocopier. Il peut d'ailleurs me vendre cette autorisation.
Vous vous imaginez passer, à chaque série de photocopie, en train d'écrire aux éditeurs concernés ?

Ce qui va rassurer le photocopieur que vous êtes (attention, je n'ai pas dit photocopilleur !), c'est que la question est réglée, au sein de l'Éducation Nationale, par l'accord théoriquement (et en pratique, probablement) conclu entre votre établissement et le Centre Français d'exploitation du droit de Copie.
C'est lui qui gère pour nous les droits de reproduction.
Pour faire simple (mais ça ne l'est pas), votre établissement verse un forfait au CFC qui organise des enquêtes pour savoir quels oeuvres sont photocopiées et en quelles quantités puis reverse des indemnités aux éditeurs et auteurs.
Les conditions de ces accords sont expliquées brièvement sur cette page et dans cette plaquette (pour le secondaire).
Donc, si je pense bien à citer mes sources, je peux relativement tranquillement me faire mes fiches d'exercices. Tant mieux...
Mais un système aussi sophistiqué est-il absolument nécessaire ? La question mérite d'être posée. J'y reviendrai...

noel.debarle@sesamath.net

Crédits photos : Chris Cambell sur Flickr, licence CC-by-nc.

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